Pâle fleur, timide pervenche
Je sais la place où tu fleuris,
Au pied des monts, ton front se penche
Pour mieux charmer nos yeux épris !
C'est dans un sentier qui se cache
Sous ses deux bords de noisetiers
Où pleut, sur l'ombre qu'elle tache
La neige des blancs églantiers
Je sais la place où tu fleuris,
Au pied des monts, ton front se penche
Pour mieux charmer nos yeux épris !
C'est dans un sentier qui se cache
Sous ses deux bords de noisetiers
Où pleut, sur l'ombre qu'elle tache
La neige des blancs églantiers
Une source tout près palpite
Où s'abreuve le merle noir ;
Il y chante et moi je médite
Souvent de l'aube jusqu'au soir.
Où s'abreuve le merle noir ;
Il y chante et moi je médite
Souvent de l'aube jusqu'au soir.
O fleur ! que tu en dis des choses
A mon amour, quand je reviens,
Quand tu me parles à lèvres closes,
Et que mon coeur écoute le tien...
Alphonse de LAMARTINE
A mon amour, quand je reviens,
Quand tu me parles à lèvres closes,
Et que mon coeur écoute le tien...
Alphonse de LAMARTINE